Billet N°228 A. Sartelet

L’art mosan triomphe à Paris

Le Musée National du Moyen-âge (Hôtel de Cluny) dans sa nouvelle salle du trésor fait la part belle à un chef d’œuvre, témoin de l’extraordinaire effervescence artistique qui inonda littéralement la vallée de la Meuse pendant l’époque romane de Verdun à Maastricht en passant par Braux, Givet, Waulsort, Huy et Liège. Ce témoin, éblouissant, est un fragment du célèbre retable « de la Pentecôte » venant de l’abbaye de Stavelot (1, détail du Christ bénissant) Cette splendeur, ces riches couleurs, aujourd’hui visibles dans les musées touchaient autrefois les églises les plus modestes de la Vallée qui, ne l’oublions pas, étaient peintes, à l’intérieur comme à l’extérieur ; voici une restitution des couleurs originelles, blanc et rouge, de la collégiale de Molhain (2, dessin Alain Sartelet).

Alain Sartelet

picture

Billet N°227 A. Sartelet

Une Bible de verre

C’est une heureuse nouvelle : le chantier des vitraux de Saint-Hilaire avance. Cet été, une exposition a révélé la beauté des 18 cartons dus à Catherine Roch de Hillerin. C’est une grâce de voir renaître les verrières, « naître » serait un mot plus juste. L’artiste a suggéré, plus que montré, par des couleurs délicates ou contrastées, certains moments clés de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ci-dessous le vitrail « Libération » (à gauche) évoquant le passage de la mer Rouge et la libération d’Israël vers l’arc-en-ciel scellant l’alliance entre Dieu et les hommes et le vitrail « Nativité » (à droite) où les foyers des bergers émaillent d’or la douce nuit bleue de Palestine. L’aquarelle chante ici de si belle manière ! Quelle splendeur va nous révéler le verre ? Le premier vitrail sera posé cet automne, il est issu des ateliers Simon Marq, maîtres verriers à Reims depuis 1640, un autre gage d’excellence. Il reste cependant beaucoup à faire et de fortes sommes à trouver…

Alain Sartelet

picture

Billet N°226 A. Sartelet

Un vestige de l’antique « cour Saint-Hubert » rue Oger

L’histoire de Givet est intimement liée à l’abbaye de Saint-Hubert (Belgique) et à saint Hubert lui-même (656-727), évêque de Tongres et de Maastricht qui posséda une résidence à Givet-Notre-Dame et des terres agricoles. Cette « cour », non loin de la Houille, cumulait les fonctions : centre fiscal, agricole et juridique mais aussi logis et lieu de stockage des récoltes du domaine abbatial. Les plans du 17ème montrent un vaste carré clos de murailles et de tours (1). A proximité, une antique chapelle dédiée à Saint-Grégoire le Grand à laissé son nom à la « tour Grégoire » qui domine tout le quartier. Les bâtiments de la « Cour » n’ont pas totalement disparus : aujourd’hui, cachée dans la cour du N° 7 de la rue Oger, subsiste une portion importante de la muraille d’enceinte du XVIème siècle (?) et la tour d’angle nord qui a perdu sa toiture (2). Un haut lieu méconnu du vieux Givet à protéger et à mettre en valeur !

Alain Sartelet

picture

Billet N°225 A. Sartelet

De la belle ouvrage !

C’est le fruit d’une belle et fructueuse collaboration qui vient de paraître ! Ce numéro spécial de la revue Ardenne Wallonne, très abondamment illustré en couleurs (photos, merveilleux plans anciens, dessins originaux…), retrace toute la formidable et complexe histoire des fortifications et la ville de Charlemont. Du règne de Charles Quint à nos jours, tout y est expliquée de manière claire par les meilleurs spécialistes. Ce superbe numéro démontre le savoir-faire de deux associations : Ardenne Wallonne et les Sentinelles de Charlemont qui ont fait œuvre commune à la demande de la communauté de communes Ardennes Rives de Meuse.  Cette publication qui scelle, nous l’espérons, la renaissance touristique de Charlemont est en vente au Centre Européen des Métiers d’Art et à l’accueil de Charlemont.

Alain Sartelet

picture

Billet N°224 A. Sartelet

Les gloriettes du château de Hierges

Un magnifique dessin original de Remacle Le Loup, daté de 1738, nous montre une extraordinaire vue du château de Hierges alors en pleine splendeur. Un détail nous montre que les jardins disposaient alors d’au moins deux petits pavillons sans doute construits en charpente et treillage aux pieds de la tour du Colombier (1, détail) et aujourd’hui disparus mais dont on peut avoir une idée dans ce pavillon reconstitué dans une demeure privée (2). A Hierges, ces charmants lieux d’ombrage, de fraîcheur et de repos étaient sans doute couverts de plantes grimpantes, glycines ou rosiers. Un écho lointain des splendeurs de Versailles… ou comme le disait lui-même Remacle Le Loup, un témoin des « Délices du Pays de Liège ».

Alain Sartelet

picture

Billet N°223 A. Sartelet

La comète de l’église Saint-Hilaire de Givet

C’est une belle découverte qui vient d’être faite à l’église Saint-Hilaire de Givet. On a observé, pour la première fois sans doute, le motif sculpté de la clé de voûte du chœur construit en 1702 (1). Ce fut une surprise de voir que le sculpteur, en plus d’une colombe symbolisant le Saint-Esprit, avait ciselé une comète, naïve certes, mais identique à celles représentées sur certains blasons anciens (2)  Or nous savons par les textes qu’une comète défraya la chronique sous Louis XIV, précisément en 1702. Il faut peut être aussi voir une comète stylisée dans l’étrange fleur de stuc à chevelure ondulée (3) qui accompagne à la voûte du chœur la grande date de 1702 qui marque la fin des travaux. Symbole annonciateur de grands évènements, heureux ou tragiques, les comètes fascinaient et effrayaient nos ancêtres. Nous ignorons pourquoi le sculpteur, anonyme, a associé de manière tout à fait exceptionnelle, la comète de 1702 à l’Esprit-Saint…

Alain Sartelet

(clichés Alain Sartelet et Pierre Cartiaux)

picture

Billet N°222 A. Sartelet

Un captif de bronze à la collégiale de Braux

picture

Il subsiste dans l’extraordinaire collégiale Saint-Pierre-Saint-Vivent de Braux  un fragment de cloche ancienne (1), une anse exactement (2, les anses servaient à la suspension des cloches). Cette anse de Braux est ornée d’un buste de captif grimaçant et enchaîné d’un style très réaliste. De quand date ce vestige ?, le portail des monuments historiques parle de l’an 1400 mais des recherches nous montrent une évidente similitude avec une cloche datée de 1912 (3) fabriquée dans les fonderies de Gondrecourt et aujourd’hui visible à Contrexéville (3) Quelle est la signification de ce captif ? Ne faudrait-il pas y voir une image de Quasimodo et un clin d’œil amusé du mouleur à l’immortel roman de Victor Hugo « Notre-Dame de Paris » (4, Quasimodo interprété au cinéma par Lon Chaney en 1939)

Alain Sartelet

picture

Billet N°221 A. Sartelet

picture
picture

Givet Notre-Dame, 1740

Belle perspective ! Au-dessus des remparts de Vauban le quartier de Givet Notre-Dame étale ses maisons de brique et de pierre, ses toits d’ardoise, à gauche sur son promontoire la tour Saint-Grégoire, puis la redoute qui protégeait le vieux pont de bateaux, l’église Notre-Dame, la Meuse qui serpente, la tour Victoire (sans sa toiture mais avec sa cheminée) et enfin le nouveau pont de bateaux déplacé dans l’axe de l’actuelle rue Flayelle et au fond l’admirable horizon bleuté (détail du tableau conservé à l’Hôtel de Ville de Givet).

Alain Sartelet

Billet N°220 A. Sartelet

Austérité cistercienne à Fumay

picture

En matière d’art le beau n’est pas forcément synonyme d’ancien, la preuve est manifeste ici dans le chœur de la chapelle Sainte Thérèse de Fumay construite en 1937 et qui rappelle par sa rigueur  un très lointain passé, celui de l’art monastique cistercien où aucune place n’était laissée aux « fioritures », la prière, la lumière et le silence, voilà tout. (Comparez la chapelle de Fumay avec le chevet, ci-dessous, de l’abbaye de Silvacane de 1175, Bouches-du-Rhône, l’effet est saisissant non ?).

Alain Sartelet

picture

Billet N°219 A. Sartelet

Les raisins de l’abbaye de Félixpré

picture

L’abbaye cistercienne de Felixpré trônait autrefois à peu de distance de Givet, ses bâtiments furent peu à peu effacés du paysage après la Révolution. Quelques vestiges sur le terrain et ceux dispersés dans les églises du voisinage témoignent encore du glorieux passé de ce haut-lieu de l’histoire monastique des Ardennes. L’église de Fromelennes sert ainsi de refuge à un autel provenant de l’ancienne abbatiale Notre-Dame. De très belle qualité il est entièrement en marbre rouge et blanc y compris (ce qui est plus rare) le tabernacle. Celui-ci présente la particularité d’être orné de feuilles de vigne et de grappes de raisins. La vigne est un important symbole car, pour les chrétiens, le vin est sang du Christ de même que le pain (l’hostie) est corps du Christ.

Alain Sartelet

picture

Mairie de Givet
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.