Voici un détail d’un plan de Givet dessiné vers 1680, l’architecte, pour notre plus grand plaisir, a agrémenté son relevé de détails pitoresques comme cette barque sur la Meuse devant le grand quartier (l’ancienne caserne Rougé, en rose en haut du plan) on voit également deux personnages tirant une nasse hors de l’eau, rappelant que la pêche était autrefois une source importante de richesse tant la meuse était poissonneuse, on y attrapait alors des saumons, des truites, des écrevisses et même de très gros esturgeons et des silures….
Autre activité révélée par ce plan la présence de jardins dans le quartier dénommé « les Grands Jardins » (en bas) , à la fois zone de délassement et de culture potagère pour les givetois.
Alain Sartelet

La Bibliothèque nationale conserve un dessin du 17ème siècle montrant les armoiries anciennes de Charlemont, on y voit (ci-dessous) une croix de Saint-André et un « fusil » c'est-à-dire en vieux français un briquet, une pièce de fer qui, battue contre un silex permettait de créer le feu (photo). Ce briquet ou fusil et la croix de Saint-André étaient les emblèmes personnels des ducs de Bourgogne puis des rois d’Espagne, maîtres de Givet et de Charlemont. Ces armoiries furent sans doute créées peu de temps après la fondation de Charlemont en 1555. Dans les armoiries modernes de Givet-Charlemont le fusil-briquet est devenu un véritable fusil au sens moderne du terme. Au XIXème siècle les armoiries de Charlemont sont jointes à celles de Givet Notre-Dame où figurent les trois tours. Ainsi donc, grâce au fusil et à la croix de Saint-André le passé bourguignon et espagnol de Givet subsiste-t-il toujours dans les armoiries de la ville.
Alain Sartelet

La splendeur exceptionnelle du marbre rouge de Givet en fit une pierre recherchée autrefois pour les commandes princières ou royales ainsi les superbes colonnes utilisées en 1677 par Mansart, architecte de Louis XIV, pour orner les pavillons de marbre et de bronze doré du « Bosquet des Dômes » dans le parc du château de Versailles. Ces quatre merveilles ont été rasées en 1820 et rien n’en subsiste plus aujourd’hui sinon quelques sculptures détachées. Seul le dessin peut restituer ces merveilles oubliées où le marbre de Givet était magnifiquement mis en valeur !
Alain Sartelet

La loi est dure mais c’est la loi, disaient les romains. La pendaison, voilà le sort peu enviable de certains condamnés à mort d’autrefois. Généralement les potences étaient installées dans des endroits isolés, à l’écart des villes, sur des hauteurs d’où l’on pouvait, même de loin, mesurer le poids de la justice seigneuriale ou royale. Il existe peu d’images de ces sinistres édifices de charpente. A Givet la potence royale se trouvait le long de la route de Philippeville à proximité immédiate de la tour Maugis qui deviendra le fort Condé par la suite. Regardez bien ce minuscule détail d’un magnifique plan des années 1680, on y voit la tour, le rond rouge marqué « S » et en haut à droite, la potence de Givet !!
Alain Sartelet


Voici la ville de Givet vers 1598 ! C’est un détail d’une peinture extraite de l’album réalisé par le peintre Adrien de Montigny à la demande du prince Charles de Croÿ. A première vue difficile de s’y retrouver ! Mais regardez mieux, on reconnait à droite l’arrondi d’un des bastions de la pointe est de Charlemont et en bas la silhouette toute rouge de briques de deux des tours du château dans lequel était incluse la tour Victoire, le seul vestige existant aujourd’hui de cette construction médiévale. Au centre on voit distinctement l’ancienne église Saint-Hilaire qui a précédé celle que nous connaissons aujourd’hui. Le clocher était alors dominé par une immense flèche hérissée de lucarnes. A gauche on voit dépasser le toit de tuiles de l’ancienne porte des fortifications médiévales qui se trouvait à la jonction des rue d’Anjou et des Récollets. De l’autre côté de la Meuse, couvertes d’embarcations, on aperçoit l’église Notre-Dame qui se détache sur un horizon de collines bleutées. Cette petite vue, pleine de vie, est une pure merveille !
Alain Sartelet
Le patrimoine ça n’est pas forcément un château ou une cathédrale, cela peut être un objet, même tout petit ou si insignifiant en apparence qu’on ne le remarque même pas. Ainsi cette modeste entrée de serrure du 18ème siècle placée sur la porte principale de l’église Saint-Hilaire. Elle témoigne à sa manière du savoir-faire d’un artisan local qui a mis tout son art dans la découpe du métal en prenant soin d’y faire figurer la croix. Admirez aussi la belle texture du bois et ces robustes clous à tête carrée, un habile forgeron, anonyme, est passé par là !
Alain Sartelet

Vous connaissez tous le texte de Victor Hugo écrit en 1838 dans lequel il se moque gentiment du clocher de Givet-Saint-Hilaire : un sucrier, posé sur un saladier renversé… etc. Mais vous connaissez sans doute moins le petit dessin qu’il réalisa sur place, dessin aujourd’hui conservé à la Biblothèque nationale (il n’ y avait pas d’horloge à cette époque dans le « sucrier ») Notre regard a changé, cette extravagance de formes doit être hautement louée, c’est elle qui fait l’âme de bon nombre d’églises de la région, Belgique comprise, pas besoin d’aller bien loin, regardez le clocher de la collégiale de Dinant, œuvre superbe, magistrale mais qualifiée de « pot à eau » par le même Hugo, farceur va !
Alain Sartelet


Nouvelle équipe, nouveau site !
Givet est, certes, une ville historique mais qui se doit d’être tournée résolument vers l’avenir.
Vous trouverez sur celui-ci de nombreuses informations qui, nous l’espérons, vous aideront à mieux connaître notre belle Cité et les nombreux services mis en place.
Vous verrez également que nous avons une richesse associative dont nous pouvons être fiers.
Si vous constatez en le parcourant que des évolutions ou des renseignements peuvent être apportés, je vous invite à nous les communiquer pour le faire évoluer au fil du temps.
Bonne visite sur notre site et n’hésitez pas à le partager dans votre entourage pour lui donner envie de découvrir notre belle ville et ses nombreux attraits.
Robert ITUCCI
Maire de Givet