Des tôles de cuivre pour la marine royale

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C’est à Landrichamps que subsiste cette magnifique « batterie » de cuivre fondée en 1787 par un capitaine d’industrie wallon, Antoine-Laurent de Jacquier de Rosée. On laminait ici de grandes plaques de cuivre destinées à doubler la partie immergée de la coque des navires de guerre ou de commerce (ci-dessous, les ETATS DE BOURGOGNE, un des derniers « trois-ponts » lancé par la monarchie en 1790 et son doublage en cuivre rouge sous la ligne de flottaison) Ce procédé permettait d’éviter les dégâts causés par les tarets, des mollusques marins friands de bois. La région de Givet possède un patrimoine industriel de la plus grande importance. La « batterie » de Landrichamps fut en effet une des premières de France à laminer des tôles de cuivre de grande taille mais on y fabriquait aussi et du fil de laiton et des chaudrons faisant suite aux célèbres dinanderies.

Alain Sartelet

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