« Le presbytère n’a rien perdu de son charme,
ni le jardin de son éclat »

picture

Vous avez reconnu cette très belle maison d’Hargnies, austère, à la sobre ordonnance, tout le charme d’une demeure de la fin du 18ème siècle est là. Il s’agit de l’ancien presbytère reconstruit vers 1780 par l’abbé Joseph Monin (1741-1829) un ancien Prémontré de l’abbaye de Laval-Dieu devenu en 1791 curé d’Hargnies. Il allait devenir en 1798 le second (et dernier) évêque constitutionnel des Ardennes. Une dignité bien fugitive qui cessera avec le Concordat de 1801. Il a laissé le souvenir d’un homme favorable aux évolutions, « d’une fraîcheur charmante », toujours souriant, aimé et respecté de ses paroissiens. Jusqu’à sa mort (à Paliseul) il restera fidèle à l’église constitutionnelle et célèbrera la messe revêtu de ses habits d’évêque portant la croix pectorale et l’anneau pastoral. Quant au titre de ce court récit qui s’applique si bien au presbytère d’Hargnies, c’est la phrase-clé d’un célébrissime roman policier paru en 1907 ( lequel ?).

Alain Sartelet